Par virloup-audreyLe 15/11/2018
Beaucoup de parents s'inquiètent quand leurs enfants ne parlent pas pendant leur séance de thérapie. Ils s'inquiètent du fait qu'ils ne racontent pas leurs peurs ou ce qui les rend triste...
Pourtant "Après avoir éprouvé des émotions, des affects, jouer permet de les symboliser". Alors qu'ils se rassurent les enfant en passent par le jeu, le dessin et tout autres créations, que nous autres adultes, nous avons laissé de côté. Cela leur permet non seulement un effet cathartique, (ils "vident leur sac" ) mais en plus ils intègrent l'émotion de manière plus allégée. (la peur par exemple n'est plus aussi vive et réel).
Le jeu de l'enfant (quelqu'il soit) doit être pris au serieux. "le jeu est fondamental dans la construction de l’humain et dans le développement des capacités de socialisation et de gestion des situations de conflit. Il permet une mise en forme de la vie pulsionnelle et fantasmatique. Le jeu est en outre essentiel aux capacités de création."(Patrice Huerre, « Jouer, c'est sérieux ! », Enfances & Psy 2001/3 (no15), p. 8-10. DOI 10.3917/ep.015.000)
En séance le psychologue ne laisse pas jouer l'enfant tout seul, il observe, écoute et surtout ponctue. Ce qui a pour effet d'aider l'enfant à faire coupure dans ses angoisses...L'enfant se sent aussi entendu et reconnu dans sa possibilité de mettre cela en jeu.
"Melanie Klein, dans une phrase célèbre, affirme que le « jeu transforme l’angoisse de l’enfant en plaisir », par la répétition et la découverte toujours renouvelée de la victoire ou de la défaite, dans un contexte où l’Autre – adulte ou pair – est là, rendant possible le déroulement du processus de socialisation."(Jean-Yves Le Fourn, « Les enfants jouent-ils encore ? Game-boy et jeux vidéo », Enfances & Psy 2001/3 (no15), p. 46-49.